Mieux vaut rester seule qu'être mal accompagnée.

N° 202130559 - Kali

Histoire

« Maman … Ne me laisse pas ! Je veux pas être enfermée. «  Les cries de la petite inu étaient étouffés pas les sanglots, elle s’agrippait aux barreaux de la petite cage, tentant de les tordre de toutes ses force pour pouvoir sortir et rejoindre la nourrice qui s'était occupée d'elle depuis sa naissance jusqu'à ses cinq ans et qui lui maintenant, tournait le dos et se dirigeait vers l’encadrement de la porte, seul point de lumière dans cette salle remplie de ténèbres. « Maman ! Maman ! Ne me laisse pas ! J’ai peur du noir ! Je veux pas que tu me laisse ! Maman ! «  La porte se referma, sans un regard vers elle, la scientifique venait de partir, abandonnant la jeune GAH en pleure qui la suppliait de ne pas la laisser seule. Ce n’est que quelques heures plus tard, que la porte se rouvrit, pour laisser apparaître un homme, une matraque dans une main et un plateau dans l’autre. Alors, la petite inu se remit à supplier qu’on lui ouvre, mais l’homme y resta indifférent et passa le plateau entre les barreaux avant de se rediriger vers la sortie.

Ce fut le premier d'une longue liste d'abandon que je dû subir. Moi, petite hybride renard de corsac, j'avais mis bien trop d'espoir et d'amour dans la femme qui m'avait nourris et qui avait tenté de m'apprendre les bases de la lecture. Je pensais qu'elle m'aimait et que jamais elle ne me quitterait. Pour moi, l'avenir d'un GAH était bien loin et je ne concevais même pas qu'il faudrait qu'un jour je la quitte pour commencer mon apprentissage avec les autres hybrides de mon âge, pour plus tard appartenir à quelqu'un. Je me pensais spéciale et au-dessus de tout ça, noyé dans l'affection que me donnait ma nourrice. Mais ce n'était que ça, de l'affection. Après tout, elle avait eus beaucoup d'autres nourrisson GAHs dans les bras avant moi, il était normal qu'elle ait l'habitude de s'en occuper, avant de les confier à leur cinq ans, aux éducateurs. Mais je n'avais jamais essayé d'y penser. Ce genre de chose n'arrivait qu'aux autres après tout. Grave erreur.

Après ce sevrage forcé qui s'était traduit par un isolement dans le noir que je ne sais combien de temps, on me fit sortir de ma boite pour me rapatrier dans des bâtiments blancs... Tellement blanc, stérile... Jamais je n'avais pu apprécier cet endroit. On me donna de nouveaux vêtements avec mon numéro de série marqué dessus, ainsi qu'un collier en plastique munie sans que je le sache d'un boitier électrifiant pour si je ne me tenais comme il fallait. Putain, le nombre de fois où j'ai pris une châtaigne parce que j'étais distraite et aucunement attentive à mes enseignements... Mais je suis un renard aussi, pas un chien obéissant donc forcément, l'apprentissage était bien plus ardu pour les éducateurs. Par ailleurs, même si j'appris grossièrement à faire le ménage et à la cuisine, jamais je ne réussis à apprendre à lire ou écrire.... Je ne faisais pas exprès pourtant.

Mais ce que j'appréciais le plus était quand on nous enseignait comment divertir nos futurs maîtres, en nous apprenant divers jeux de sociétés ! J'adorais ça ! En plus d'être pratiquement imbattable, mais ça ne plaisait pas aux éducateurs qui voulaient que je reste humble et que j'apprenne aussi à volontairement perdre, pour pouvoir aussi m'adapter aux humains mauvais joueurs... Et vu mon caractère, c'était très dur pour moi d'admettre que je devais parfois perdre quand je savais que je pouvais gagner. Mais un GAH devait apprendre à ne pas se vexer, voir carrément ignorer l'existence même de ce sentiment... Ce qui était un peu planté pour moi, faut l'avouer. Mais bon, je supportais bien plus facilement ça que lorsqu'on nous appris à sexuellement satisfaire un maître, à partir de l'âge de douze ans... Je trouvais ça écœurant... Et puis c'est moche le truc d'un mec en plus !

Mais après ces dix dures années d'apprentissages, malgré mes lacunes on me plaça enfin en animalerie. Un truc miteux et mal éclairé, naturellement vu que mon éducation n'était pas parfaite et donc qu'on ne pouvait pas me vendre au même prix que d'autres, bien mieux éduqués que moi, mais je m'en foutais pas mal. Enfin j'étais sortie de cet enfer blanc et enfin j'allais pouvoir avoir un maître rien qu'à moi ! Je déchantai vite cependant, car malgré mon excitation, personne ne voulu de moi et je restai deux ans à croupir dans ma cage pourrie avant que quelqu'un ne décide enfin à m'acheter. Cette femme fut ma sauveuse et je me pris tout de suite d'affection pour elle, lui étant reconnaissante de m'avoir sortie de là et étant prête à tout pour elle. Après tout, je restais une canidé et malgré que je ne sois pas aussi docile qu'un inu clebs, je réclamais de l'affection et en avais à revendre.

Ce fut elle qui me donna le nom de "Kali" et venant d'elle, j'ai tout de suite aimé ce nom. A cette époque, je pensais pas encore aux amalgames et blagues qu'on pouvait faire dessus, pour moi c'était juste le prénom chéri que ma maîtresse m'avait donné. Mais mon bonheur fut de courte durée. Ma maîtresse dû quitter le Japon pour son travail et les règles en vigueur sur la législation des GAHs ne lui permettait pas de me prendre avec elle. Alors elle me replaça en animalerie pour que je puisse trouver un nouveau maître pour la remplacer, et partie pour les Etats-Unis, où elle avait reçu sa promotion pour son travail. J'étais abandonnée pour la seconde fois de ma vie et je lui en voulais tellement pour ça... Je lui avais tout donné, pourquoi m'avait elle laissé ici ? Elle aurait pu refuser sa promotion pour rester avec moi, non ? Non. Je n'étais qu'une GAH, il fallait que je reconnaisse ma place. Je n'avais que dix-huit ans à cette période-là et j'étais déjà de retour à la case départ.

Mon second maître... Je pense que j'aurais préféré ne jamais le rencontrer. Mais j'étais une canidé et je ne pouvais lutter contre ma nature... Même en sentant qu'il n'était pas un homme bien, je ne pouvais m'empêcher d'être reconnaissante qu'il ait porté son attention sur moi. Il était un homme froid, brusque et distant. Mon achat ne lui servait que pour que je fasse le ménage et la cuisine, ce qui fut au début assez laborieux et nécessita quelques pertes de sang-froid et menaces de me revendre. Mais je tins bon et je commençai à prendre du poil de la bête, ne me laissant plus aussi facilement intimider par cet homme sombre. Et je pense que ce fut à partir du moment où je commençai à me rebiffer légèrement qu'il porta un peu plus d'attention sur moi, à mon grand plaisir. Petit à petit, il commença à prendre du temps pour moi, s'occupant de moi et ne se servant plus de ma présence uniquement pour les tâches ménagères, mais également pour le divertir.

Avec lui, je pouvais jouer aux jeux de société sans avoir à faire semblant de perdre et je pouvais être qui j'étais. Même si je perdais bien plus de fois que lui, ce qui me vexait quand même.... mais semblait par contre l'amuser lui. Quand il rentrait fatigué le soir, il allait également s'asseoir dans le canapé et me réclamait un câlin pour le réconforter de sa dure journée de travail. Je n'étais plus une simple servante, mais je commençais à réellement devenir petit à petit, un véritable animal de compagnie à qui on donnait de l'affection et j'en étais heureuse. Je ne me voyais pas servir une autre personne que lui et j'en arrivais même à oublier ma première maîtresse, avec laquelle j'avais pourtant été si heureuse aussi... Mais la situation commença aussi à se dégrader. Quelque chose ne semblait pas aller à son boulot. Et malgré que je ne me sois jamais posée la question de ce qu'il pouvait bien faire de sa vie, je sentais que ce n'étais pas net.

Et plus le temps passait, plus il rentrait fatigué et énervé. Quelque chose ne se passait pas bien à son travail. Et pendant ce temps, à la télévision j'entendais que la police commençait à trouver une à une, les planques de la mafia locale. Je refusais dans ma tête de faire l'association entre les difficultés au travail de mon maître et l'actuelle guerre entre police et mafia qui semblait éclater dehors. Mais je sentais de plus en plus l'odeur du sang sur lui... Puis il commença à perdre de plus en plus rapidement son humanité, devenant de plus en plus irritable. Je me faisais toute petite dans mon coin quand il rentrait, mais il commença à passer ses nerfs et sa frustration sur moi. Puis l'endroit où travaillait mon maître fut saisi par la police. Ce jour-là j'y assistais en direct à la télé, quand il rentra en panique à la maison pou faire ses bagages et s'enfuir. Je voyais déjà la scène avec mon ancienne maîtresse se rejouer dans ma tête et je tentai donc en larmes de l'empêcher de partir, de ne pas m'abandonner. Il finit par m'assommer pour me faire lâcher.

Et quand je me réveillai, je n'étais plus chez lui. Le sol froid m'avouait clairement que j'étais étendue sur le bitume d'une ruelle sous la pluie. De peur, je me relevai et courus pour retourner à mon chez moi pour retrouver mon maître. Mais celui-ci grouillait déjà plein de flics et mon maître était partit depuis bien longtemps. Alors que m'enfuis à travers les ruelles pour ne pas me faire attraper par la police et être conduite à la fourrière. Non, je ne voulais pas revivre encore une fois ce qui m'étais déjà arrivée par trois fois au cours de mon existence. Alors je trouvai une poubelle à moitié défoncée et abandonnée et la fis basculer. Je me glissai dedans, me roulai en boule et fermai les yeux pour pleurer en silence. Je décidai que plus jamais je ne voudrai avoir de maître.

Quel est ton pseudo courant ? Kya-chan
Quel âge as-tu ? 20 ans~
As-tu pris le temps de lire les règles ? Bien sûr~
Quel est donc le code caché ? Validé.
Qu'est-ce qui t'a attiré sur le forum ? Nostalgie de la v1 ~
Comment l'as-tu découvert ? Double compte <3 J'en profite pendant que le fow est pas encore officiellement ouvert, bwahaha !
Y changerais-tu quelque chose ? Nop <3 Sauf le nombre de compte limité ! Je veux faire pleiiiiin de comptes pour compenser ma frustration ! /POUTRE/

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